La Bête immonde

Source : Sydney Sims / Unsplash

La Bête surgit

Ses pas pesants résonnent dans son esprit embrumé apathique anesthésié 

par un effroi qui paralyse ses membres 

L’homme endosse son costume immonde et charge sa proie

Ses membres sont pétrifiés

Dans un corset d’horreur, les poings de la bête se muent en armes de lapidation

L’orage s’abat

Des trombes d’horions percent encore et encore le visage boursouflé de l’être aimé,

Sa foudre déferle des coups qui rompent ses os

Et arrachent des cris écorchant ses cordes vocales jusqu’à l’extinction

La Bête crache 

Ses bombardements au napalm verbal

La bête a assené ses coups rageurs qui ravagent la vie

Dans un sommeil sans fin

© Victoria BRUNÉ

Fraternité

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Sur les quais de la Seine, 

Devant la Tour Eiffel, 

Devant le palais de l’Élysée, 

J’exprime ton nom,

Devant la porte de Brandebourg, 

Devant les ruines du mur de la désunification, 

Devant le Bundestag, 

J’exprime ton nom,

Devant le Capitole,  

La Maison des Nations Unies, 

Près de la statue de la Liberté, 

Devant le Congrès, 

J’exprime ton nom,

Devant Grand Ben, 

Près de Westminster, 

J’exprime ton nom, 

En dépit des petits barbus et fantômes, 

Des balles, des bombes, 

Des amalgames, 

J’exprime ton nom,

Tu es notre socle, 

Notre Histoire, 

Notre Avenir, 

Fraternité

© Victoria BRUNÉ 

Être ouïghour

Source : Concerned Scholars of Xinjiang
Ouïgours dans un camp de « rééducation »

Emmurés dans un terrier de fer,

Des êtres macèrent dans une turbulence visqueuse,

Dans l’expectative d’un futur noyé dans un néant.

Au mitan des aboiements pullulant dans un aréopage de damnés,

Dans l’expiation d’un forfait artificieux,

Les êtres ingurgitent le sirop amer du silence veule,

Suffoquent sous le voile des intérêts partisans

© Victoria BRUNÉ

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